C’est un air qui vaut pas dix ronds
C’est presque rien c’est qu’un’ chanson
Quand on s’ met à parler d’amour
Nous on traîn’ pas dans les discours
Quant à lir’ les auteurs costauds
Faut prendr’ sa loupe et ses bachots
Mais pour nous parler dans la nuit
Les mots d’ la rue moi ça m’ suffit...
Quand c’est pas l’heur’ des bis’s dans l’ cou
Quand j’ suis tout prêt à t’ fout’ des coups
Pour s’envoyer tous nos motifs
On traîn’ pas dans les subjonctifs :
J’ te dis « salope » tu m’ dis « ta gueule »
Les voisins peuv’nt penser c’ qu’ils veulent
Mais y a une chose qu’ils savent ma mie
C’est qu’on n’est pas d’ l’Académie...
C’est un air qui vaut pas dix ronds
La la la la
C’est presque rien c’est qu’un’ chanson
La la la la
C’est un air qu’a servi cent fois
À dir’ « je t’aime » à dire « et toi ? »
Des mots qui traîn’nt dans l’âme des gens
Des mots qui chôm’nt jamais tell’ment
Les gens les emploient dans leur cœur
Chaqu’ fois qu’ils reçoiv’nt le bonheur
Et c’ client-là faut pas l’ rater
Des fois qu’il pass’rait plus jamais...
Quand c’est pas l’heur’ des rendez-vous
Quand on s’rait prêt à mett’ les bouts
On sait causer au désespoir
Avec les mots d’ la Série Noire
J’ te dis « tir’-toi » tu m’ dis « fumier »
Mêm’ que Stendhal n’a pas bronché
Dans son tombeau car not’ français
Ça l’empêch’ pas de roupiller...
C’est un air qu’a servi cent fois
La la la la
À dir’ « je t’aime » à dire « et toi ? »
La la la la
C’est un air qui court dans la rue
Qui fait l’ tapin qui fait la grue
Avec des mots que sav’nt les chiens
Des mots d’amour des mots de rien
Et quant à fair’ des écritures
On écrirait bien nos murmures
Et leurs parol’s qui d’habitude
N’ont pas l’ certificat d’études...
Quand il s’ra l’heur’ de foutr’ le camp
Comm’ des oiseaux qu’ont fait leur temps
Quand on f’ra la dernièr’ java
Au dancing dont on n’ revient pas
Tu m’ diras « crève » j’ te dirai « meurs ! »
Les voisins rest’ront tout songeurs
On s’en foutra toujours est-il
Qu’ j’étais ton chien... qu’avait du style...
La la la la
La la la la
C’est presque rien c’est qu’un’ chanson
Quand on s’ met à parler d’amour
Nous on traîn’ pas dans les discours
Quant à lir’ les auteurs costauds
Faut prendr’ sa loupe et ses bachots
Mais pour nous parler dans la nuit
Les mots d’ la rue moi ça m’ suffit...
Quand c’est pas l’heur’ des bis’s dans l’ cou
Quand j’ suis tout prêt à t’ fout’ des coups
Pour s’envoyer tous nos motifs
On traîn’ pas dans les subjonctifs :
J’ te dis « salope » tu m’ dis « ta gueule »
Les voisins peuv’nt penser c’ qu’ils veulent
Mais y a une chose qu’ils savent ma mie
C’est qu’on n’est pas d’ l’Académie...
C’est un air qui vaut pas dix ronds
La la la la
C’est presque rien c’est qu’un’ chanson
La la la la
C’est un air qu’a servi cent fois
À dir’ « je t’aime » à dire « et toi ? »
Des mots qui traîn’nt dans l’âme des gens
Des mots qui chôm’nt jamais tell’ment
Les gens les emploient dans leur cœur
Chaqu’ fois qu’ils reçoiv’nt le bonheur
Et c’ client-là faut pas l’ rater
Des fois qu’il pass’rait plus jamais...
Quand c’est pas l’heur’ des rendez-vous
Quand on s’rait prêt à mett’ les bouts
On sait causer au désespoir
Avec les mots d’ la Série Noire
J’ te dis « tir’-toi » tu m’ dis « fumier »
Mêm’ que Stendhal n’a pas bronché
Dans son tombeau car not’ français
Ça l’empêch’ pas de roupiller...
C’est un air qu’a servi cent fois
La la la la
À dir’ « je t’aime » à dire « et toi ? »
La la la la
C’est un air qui court dans la rue
Qui fait l’ tapin qui fait la grue
Avec des mots que sav’nt les chiens
Des mots d’amour des mots de rien
Et quant à fair’ des écritures
On écrirait bien nos murmures
Et leurs parol’s qui d’habitude
N’ont pas l’ certificat d’études...
Quand il s’ra l’heur’ de foutr’ le camp
Comm’ des oiseaux qu’ont fait leur temps
Quand on f’ra la dernièr’ java
Au dancing dont on n’ revient pas
Tu m’ diras « crève » j’ te dirai « meurs ! »
Les voisins rest’ront tout songeurs
On s’en foutra toujours est-il
Qu’ j’étais ton chien... qu’avait du style...
La la la la
La la la la
( Lo Ferr )
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