[Lyric] Funérailles de feu (Sainte Marie des Loups)

Je brûlerai!
Par-delà les forces physiques de la vie et de la pourriture
Et il faut être fou pour me penser face contre cette terre gelée
Ramper vers des cieux divins
Mon voyage d’esclave s’arrête ici
Pendant que je renais dans la paume de la vierge noire
Et alors tout ce sang malade n’est plus le mien
Ce sang malade est faible
De toutes les gloires dont on m’a nourri
Il ne me reste maintenant qu’une faim dévorante
Je suis un trou béant où s’infiltre le vide pour ressortir en néant
On a enfoncé dans ma gorge des rites dictés par des déments
Et j’ai survécu étouffant dans mon vomi, dans ma propre bile
Dans un supplice fa¬çonné au plus profond du Tartare
On m’a empalé sur un souffle mystique et psalmodié la récompense d’Éden
J’ai arraché aux pupilles des traîtres l’ultime mensonge
J’ai tourné mon cœur vers l’indifférence
Et la vierge noire m’a offert son sein

J’ai ramassé des olives dans les jardins de Gethsémané
J’ai porté le glaive contre quelques pièces de métal
J’ai troqué mon enveloppe contre quelques souffles de plus
J’ai vu passer des prophètes et des maîtres
Je nais enfin
Et le feu et l’acier sont mes temples