À l’âge où l’on met des blousons
Moi j’endossais ma vieill’ pèl’rine
Comme un berger vers ses moutons
Et les bergèr’s qu’il imagine
Ma vieill’ pèl’rine...
T’étais d’un drap à bon marché
D’un bleu lavande un peu passé
Tu m’env’loppais comme un’ tendresse
Dans l’ piqu’ matin de ma jeunesse
T’étais pas tissée par Boussac
J’ai mêm’ pas un’ photo Kodak
Pour leur fair’ voir comment j’étais
Quand tu m’emmi-m’emmitouflais
Ma vieill’ pèl’rine...
Ma vieill’ pèl’rine...
À l’âge où l’on roule en scooter
Moi j’enfourchais ma vieill’ bécane
Un’ pas jojo un’ qu’avait l’air
D’avoir l’ guidon en oreill’s d’âne
Ma vieill’ bécane...
T’étais d’un acier d’à peu près
Avec d’ la rouill’ dans les trous d’ nez
Tu promettais des découvertes
Au bout d’ la rue à peine ouverte
Sur les miracles du goudron
Où s’ traînaient les petits garçons
Qu’on n’ lavait que le sam’di soir
Encor fallait-il êt’ bien noir
Ma vieill’ bécane...
Ma vieill’ bécane...
À l’âge où l’on fait des béguins
Sans qu’ ça vous coût’ le moindre sou
Moi j’ caressais le p’tit lapin
Que j’ trouvais à mes rendez-vous
Mon p’tit lapin...
T’étais tout gris comm’ l’illusion
Quand l’illusion a changé d’ nom
Et qu’ell’ s’allum’ comme un’ tristesse
Sous la vérité qui nous blesse
T’avais mêm’ pas d’ quoi réchauffer
Mon p’tit cœur qui battait l’ pavé
Ni rien ni serment ni blasphème
Ni rien nul espoir et pas même
Ma vieill’ pèl’rine...
Ma vieill’ pèl’rine...
Moi j’endossais ma vieill’ pèl’rine
Comme un berger vers ses moutons
Et les bergèr’s qu’il imagine
Ma vieill’ pèl’rine...
T’étais d’un drap à bon marché
D’un bleu lavande un peu passé
Tu m’env’loppais comme un’ tendresse
Dans l’ piqu’ matin de ma jeunesse
T’étais pas tissée par Boussac
J’ai mêm’ pas un’ photo Kodak
Pour leur fair’ voir comment j’étais
Quand tu m’emmi-m’emmitouflais
Ma vieill’ pèl’rine...
Ma vieill’ pèl’rine...
À l’âge où l’on roule en scooter
Moi j’enfourchais ma vieill’ bécane
Un’ pas jojo un’ qu’avait l’air
D’avoir l’ guidon en oreill’s d’âne
Ma vieill’ bécane...
T’étais d’un acier d’à peu près
Avec d’ la rouill’ dans les trous d’ nez
Tu promettais des découvertes
Au bout d’ la rue à peine ouverte
Sur les miracles du goudron
Où s’ traînaient les petits garçons
Qu’on n’ lavait que le sam’di soir
Encor fallait-il êt’ bien noir
Ma vieill’ bécane...
Ma vieill’ bécane...
À l’âge où l’on fait des béguins
Sans qu’ ça vous coût’ le moindre sou
Moi j’ caressais le p’tit lapin
Que j’ trouvais à mes rendez-vous
Mon p’tit lapin...
T’étais tout gris comm’ l’illusion
Quand l’illusion a changé d’ nom
Et qu’ell’ s’allum’ comme un’ tristesse
Sous la vérité qui nous blesse
T’avais mêm’ pas d’ quoi réchauffer
Mon p’tit cœur qui battait l’ pavé
Ni rien ni serment ni blasphème
Ni rien nul espoir et pas même
Ma vieill’ pèl’rine...
Ma vieill’ pèl’rine...
( Lo Ferr )
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