[Lyric] Météore (Aztek (IG : @ketza_off))

J’ai débarqué sur Terre sur une météorite
J’suis l’archétype des rêves, des rimes, des mythes
J’ai découvert l’monde avant qu’des frontières le limite
L’homme défiant le temps, l’argent déviant les gens

J’ai construit les religions en voulant l’harmonie
Une fois instruits, trop l’ont détourné pour l’hégémonie
Contre armes et money, l’alarme est sonnée
Un jour tu vas mourir
C’n’est qu’un séjour, rien pour t’secourir

(Rien pour t'secourir, nan)

Loi du million face à l’union, sale histoire d’héritage
Comment être sage dans une tribu anthropophage

Le soleil et les étoiles m’orientent
Depuis la nuit des temps
Produit qui nuit à son environnement
J’appuie sur la détente
J’suis un animal, une plante
Hannibal s’vantant d’être Kant
L’appât du gain qui te tente
L’attente d’un béguin ou du trépas

J’suis Siddhartha Gautama a.k.a Boudha
Attila, les Huns, les autres
Jésus, Yavé, Mahomet
C’n’est pas blasphème ou message
Juste le poème d’un barge en passage

J’réécris l’Histoire
Histoire qu’un soir
J’passe pour saoul, pour un fou
Pas pour un sou

L’amour et la rage
L’avare n’existe pas sans l’partage
Erreur humaine, pardon divin
Insolence et respect
Paix et guerre ne font plus qu’un

Équilibre entre le ying et le yang
Téma le dialecte de ma langue
Pas gourou d’secte pourtant j'ai la harangue

Au commencement
Plein d'particules
Qui s'fécondent
Un véritable gang-bang
J'articule vu qu’j’vagabonde
Depuis le Big Bang

Il n’y a qu’une seule vérité
C’est qu’je n’sais rien
Ils m’parlent d’un ch’min d’prospérité
J’veux juste tracer le mien

J'ai bifurqué sur ma trajectoire
Un terrien dans une voie aérienne
J'veux pas marquer l'histoire
Juste écrire la mienne

Aztek, coûte que coûte
J’trace ma route
Vers Céleste et sa voûte
Toujours éviter le doute

J’serai ni Marlow ni Barksdale sur écoute
Ni Bubbles à la déroute
Si tu veux ma banqueroute
Tu s’ra mon casse-croûte
Capitalisme et cannibalisme
Époque cynique, sinistres épiques
S’répand l’sang comme l’argent, à foison
V’la temps d’cueillir c’poison d’la moisson
Au son du diapason, Aztek, un blason

J' suis
Stringer Bell, Carcetti, Saul Goodman
Heisenberg, Gus Fring, Pinkman
Booba, Zola
Baudelaire, Nique Ta Mère
Batman, le Pingouin, le Joker
Renaud, Oxmo
J’suis une bande de jeunes
Et d’vieux à moi tout seul
Marche sur nos plates-bandes
Tu s’ras notre déjeuner, pas sur l’herbe
Sous un linceul

Méfie-toi des orateurs comme moi
Les rappeurs parlent de leur vie comme d’un chemin d’croix
Les belles paroles n’font pas les saints mais les rois
Mon rôle, accomplir mon dessein non sans sang froid


Vous pourrait m’dire Aztek
Faudrait vivre dans la réalité
Pas dans ma cinémathèque
Quelle absurdité

Émotions synthétiques en cachets
Combat psychologique caché dans la publicité
Accrocs drogués à d’la bouffe prémâchée en sachets
Nos cerveaux lavés, médias appartenant aux conglomérats

P’tites bulles isolées et contrôlées par les réseaux sociaux
Ce n’est qu’le préambule d’mon envolée, j’suis un oiseau

Observe du haut, change de vestes comme de fuseau
Leur richesse est bipolaire, fabriquée par des uns et des zéros
L’épistolaire est mon affaire, code source d’un humain pas d’un robot

Peuple muet, muré par la technologie
Échanges en octets, étrange, ta cité désaffectée

Chère payée ta sape pour oublier qu’tu n’es que chair
Surenchère n’est pas mon cap, mon sablier n’a pas d’horaire

J’aimerai positiver
Né dans l’époque fliquée, flippée, H.I.V
L’espoir achevé, publicité, comme un canard gavé
À l’entonnoir, la tête dans la baignoire
Je n’vois qu’du noir après ma vie
Donc mon avant mort conduite par l’envie

Plein d’certitudes, j’en doute
Désuétude de l’écoute
Nos dialogues ne sont plus que monologues
Monopolisant le moi et son émoi

Les sédentaires n’évoluent pas
Excédentaire d’objets jusqu’au trépas
Mon vocabulaire et ma colère de concert
Ton pire adversaire c’est toi et tu l’sais pas

(Les sédentaires n’évoluent pas
Excédentaire d’objets jusqu’au trépas
Mon vocabulaire et ma colère de concert
Ton pire adversaire c’est toi et tu l’sais pas)