[Couplet 1]
J'ai vu les victoires et j'ai vu les défaites
J'ai vu la ville en larmes et j'ai vu les rues en fête
J'ai vu les cris d'rage et la révolte sous les sifflets
Les gorges griffées et les abrutis s'étriper
J'ai juste le RMI et j'suis là tous les week-ends
Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'ils gagnent, qu'ils perdent
J'suis là dans tous les stades et j'viens pour le crier
J'ai c'blason dans l'cœur, j'veux l'voir briller
On affronte en chœur depuis l'époque du lycée dans le pesage
À aujourd'hui avec mon gosse à des places un peu plus sages
J'ai touché l'ciel d'l'Europe un soir d'93, bordel en boîte et frein dans XXX
Puis j'me suis marié, pas l'temps d'l'éviter
Soi-disant j'buvais trop, ma princesse elle m'a quitté
Tu vois tout c'qui m'reste, mon travail à la chaîne
Un p'tit de dix ans qu'j'aime et un putain de soir par semaine
Ma vie te paraît p'tite, alors prends ce comme tu sens
Moi, debout dans le stade bruyant j'ai l'impression d'être grand
Parce qu'ils ont lu deux livres, ils s'la pètent comme des héros
Riant d'mon plaisir simple, ils me prennent pour un blaireau
[Refrain (2)]
Moi j'entre avec la foi, pression
Pour mettre le faya dans les parties
Là, sans concession
Ce soir on porte avec la voix des lions
Qui mouillent le maillot quand c'est parti
Quoi qu'il arrive
[Interlude]
Les passagers du vol 602 en direction de Bastia
Sont priés de se présenter
À l'embarquement, porte 4
[Couplet 2]
Quoi qu'il arrive, j'devais être à Bastia, tant pis s'il a dit
Qu'il m'foutrait un blâme si j'quittais mon poste à midi
Les pieds en Corse, j'rejoins l'beauf, le frère d'mon ex
Un supporter bastiais, étrange contexte
On va boire un p'tit coup, il m'file mon billet
Il dit qu'c'est un cadeau alors on s'dispute pour payer
Allez on lève le camp, laisse nos cawas sur les feuillages
Partir un peu plus tôt pour esquiver l'embouteillage
Le parking poussiéreux, la fouille des CRS
Ça y est j'suis dans l'stade, ce soir c'est l'ambiance de rêve
Et quand la clameur gronde, ça bouge sous nos pieds
La tribune gonflée d'monde donne l'impression d'basculer
Ça va, rien d'grave
Trois minutes après l'atmosphère est chaude
Dans un fracas assourdissant, le sol s'dérobe
D'abord le trou noir, ensuite chercher l'sens
De tous les secours qui s'affairent et l'ballet des ambulances
La chambre de l'hôpital et cette douleur dans l'dos
La morphine dans les veines et tout c'chambard dans mon cerveau
Le peu d'informations et l'sentiment d'être fichu
Quand le docteur dit froidement que je n'marcherai plus
C'qui m'navre dans l'histoire c'est qu'des gens comme moi, modestes
Pour du fric on les presse, face au néant les délaisse
Je ne veux pas être star ni qu'on m'traite comme un malade
Assis dans mon fauteuil roulant, ma voix les couvre dans le stade
[Refrain (2)]
Moi j'entre avec la foi, pression
Pour mettre le faya dans les parties
Là, sans concession
Ce soir on porte avec la voix des lions
Qui mouillent le maillot quand c'est parti
Quoi qu'il arrive
J'ai vu les victoires et j'ai vu les défaites
J'ai vu la ville en larmes et j'ai vu les rues en fête
J'ai vu les cris d'rage et la révolte sous les sifflets
Les gorges griffées et les abrutis s'étriper
J'ai juste le RMI et j'suis là tous les week-ends
Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'ils gagnent, qu'ils perdent
J'suis là dans tous les stades et j'viens pour le crier
J'ai c'blason dans l'cœur, j'veux l'voir briller
On affronte en chœur depuis l'époque du lycée dans le pesage
À aujourd'hui avec mon gosse à des places un peu plus sages
J'ai touché l'ciel d'l'Europe un soir d'93, bordel en boîte et frein dans XXX
Puis j'me suis marié, pas l'temps d'l'éviter
Soi-disant j'buvais trop, ma princesse elle m'a quitté
Tu vois tout c'qui m'reste, mon travail à la chaîne
Un p'tit de dix ans qu'j'aime et un putain de soir par semaine
Ma vie te paraît p'tite, alors prends ce comme tu sens
Moi, debout dans le stade bruyant j'ai l'impression d'être grand
Parce qu'ils ont lu deux livres, ils s'la pètent comme des héros
Riant d'mon plaisir simple, ils me prennent pour un blaireau
[Refrain (2)]
Moi j'entre avec la foi, pression
Pour mettre le faya dans les parties
Là, sans concession
Ce soir on porte avec la voix des lions
Qui mouillent le maillot quand c'est parti
Quoi qu'il arrive
[Interlude]
Les passagers du vol 602 en direction de Bastia
Sont priés de se présenter
À l'embarquement, porte 4
[Couplet 2]
Quoi qu'il arrive, j'devais être à Bastia, tant pis s'il a dit
Qu'il m'foutrait un blâme si j'quittais mon poste à midi
Les pieds en Corse, j'rejoins l'beauf, le frère d'mon ex
Un supporter bastiais, étrange contexte
On va boire un p'tit coup, il m'file mon billet
Il dit qu'c'est un cadeau alors on s'dispute pour payer
Allez on lève le camp, laisse nos cawas sur les feuillages
Partir un peu plus tôt pour esquiver l'embouteillage
Le parking poussiéreux, la fouille des CRS
Ça y est j'suis dans l'stade, ce soir c'est l'ambiance de rêve
Et quand la clameur gronde, ça bouge sous nos pieds
La tribune gonflée d'monde donne l'impression d'basculer
Ça va, rien d'grave
Trois minutes après l'atmosphère est chaude
Dans un fracas assourdissant, le sol s'dérobe
D'abord le trou noir, ensuite chercher l'sens
De tous les secours qui s'affairent et l'ballet des ambulances
La chambre de l'hôpital et cette douleur dans l'dos
La morphine dans les veines et tout c'chambard dans mon cerveau
Le peu d'informations et l'sentiment d'être fichu
Quand le docteur dit froidement que je n'marcherai plus
C'qui m'navre dans l'histoire c'est qu'des gens comme moi, modestes
Pour du fric on les presse, face au néant les délaisse
Je ne veux pas être star ni qu'on m'traite comme un malade
Assis dans mon fauteuil roulant, ma voix les couvre dans le stade
[Refrain (2)]
Moi j'entre avec la foi, pression
Pour mettre le faya dans les parties
Là, sans concession
Ce soir on porte avec la voix des lions
Qui mouillent le maillot quand c'est parti
Quoi qu'il arrive
( Akhenaton )
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