[Couplet 1]
Ces jours, qu’il s’agit moins de vivre que de tuer j’ai pris le pli de leur diktas
Car j’habitais l’habituel sur une planète devenue plate
Pour seul habillage, la mine du cartographe traçait un quadrillage
Et de ces traits d’équerre, ces lignes anodines, naquirent des solitudes grégaires, des foules de badauds anonymes
Quand de l’encrier dégouline en une еau calme, de nouveaux tеrritoires aux formes dérisoires
Privés de l’exil dont se nourri l’imaginaire
Enclavés dans des villes aux airs quasiment asilaires
On s’est enlisés en silence dans les balafres de son grand dessein
Par lâcheté ordinaire, devenus clandestins
Des murges de fortune faiseurs de portulans
Sous le corps brûlant du solstice
Il noircit le pays blanc de sa main lourde au tracé corpulent
Nous destinant ainsi à de sinistres auspices
[Couplet 2]
Je suis une tranchée sur le front de Verdun
Abritant les soldats de tous les étendards
Je suis une frontière dans les rues de Berlin
Érigée à la hâte, violée puis défendue
Je suis un labyrinthe aux tracés borgésiens
De sentiers ondulants et de voies sans issues
Je suis une direction dans une ligne de mir
Reliant un œil alerte à la courbe d'une tempe
Je suis un trait d'union entre avant et après
L'espace d'un trait de scie dans une longue attente
Je suis une ligne de fuite ? dans l'horizon
Reliant ciel et terre... les séparant aussi
[Couplet 3]
Dans un repère orthonormé où grouillent des paraboles aux sinistres fonctions
De graves entrepreneurs d'abscisses et d'ordonnées deviennent ministres
Deux points figés convoquent une ligne, messagers hormonaux
Triste mitose mère d'un clone d'espace, stérile entreprise
L'architecte est l'eugéniste, il duplique les chimères, habitants de ces lieux communs
Poseur de murs dans des volumes hermétiques
A la fabrique de réplicants consanguins on écoute plus les suppliques
On suffoque sans brassage, gronde en vain en attendant une méiose upique
Ces jours, qu’il s’agit moins de vivre que de tuer j’ai pris le pli de leur diktas
Car j’habitais l’habituel sur une planète devenue plate
Pour seul habillage, la mine du cartographe traçait un quadrillage
Et de ces traits d’équerre, ces lignes anodines, naquirent des solitudes grégaires, des foules de badauds anonymes
Quand de l’encrier dégouline en une еau calme, de nouveaux tеrritoires aux formes dérisoires
Privés de l’exil dont se nourri l’imaginaire
Enclavés dans des villes aux airs quasiment asilaires
On s’est enlisés en silence dans les balafres de son grand dessein
Par lâcheté ordinaire, devenus clandestins
Des murges de fortune faiseurs de portulans
Sous le corps brûlant du solstice
Il noircit le pays blanc de sa main lourde au tracé corpulent
Nous destinant ainsi à de sinistres auspices
[Couplet 2]
Je suis une tranchée sur le front de Verdun
Abritant les soldats de tous les étendards
Je suis une frontière dans les rues de Berlin
Érigée à la hâte, violée puis défendue
Je suis un labyrinthe aux tracés borgésiens
De sentiers ondulants et de voies sans issues
Je suis une direction dans une ligne de mir
Reliant un œil alerte à la courbe d'une tempe
Je suis un trait d'union entre avant et après
L'espace d'un trait de scie dans une longue attente
Je suis une ligne de fuite ? dans l'horizon
Reliant ciel et terre... les séparant aussi
[Couplet 3]
Dans un repère orthonormé où grouillent des paraboles aux sinistres fonctions
De graves entrepreneurs d'abscisses et d'ordonnées deviennent ministres
Deux points figés convoquent une ligne, messagers hormonaux
Triste mitose mère d'un clone d'espace, stérile entreprise
L'architecte est l'eugéniste, il duplique les chimères, habitants de ces lieux communs
Poseur de murs dans des volumes hermétiques
A la fabrique de réplicants consanguins on écoute plus les suppliques
On suffoque sans brassage, gronde en vain en attendant une méiose upique
( La baraka )
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